Canicules à répétition, surchauffe des locaux professionnels, perte de productivité… Les vagues de chaleur ne sont plus des épisodes ponctuels, mais désormais des phénomènes fréquents dans la Loire comme ailleurs. Pour les entreprises industrielles, tertiaires ou commerciales, garantir un minimum de confort d’été devient un impératif.
Pourtant, une solution technique encore peu connue gagne à être adoptée : le rafraîchissement adiabatique, aussi appelé rafraîchissement par évaporation. Une technologie naturelle, peu énergivore, simple à installer et adaptée aux grands volumes.
Dans de nombreux bâtiments professionnels, notamment les ateliers, entrepôts ou bureaux, les solutions classiques de climatisation peuvent être inadaptées :
Pour répondre au besoin de confort d’été sans compromettre les objectifs environnementaux, de plus en plus d’entreprises se tournent vers des alternatives à la climatisation. Le rafraîchissement adiabatique en fait partie.
Le rafraîchissement adiabatique repose sur un phénomène naturel : l’évaporation de l’eau. Lorsque l’air chaud et sec traverse un échangeur humide (aussi appelé « média d’évaporation »), une partie de l’eau s’évapore. Cette transformation absorbe de la chaleur, ce qui diminue la température de l’air entrant dans le bâtiment.
Résultat : on obtient un air plus frais (jusqu’à -5°C selon les conditions), sans recours à un compresseur ni fluide frigorigène.
Le système est composé d’un ventilateur qui aspire l’air extérieur, le fait passer à travers un échangeur humidifié, puis le diffuse dans le bâtiment.
Deux grands types d’installations existent :
Ce dernier est particulièrement adapté aux bureaux, espaces tertiaires ou certains process industriels spécifiques où l’humidité excessive peut poser problème.
Source : © Architecture et Climat – Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme (LOCI) – Université catholique de Louvain (Belgique).
En savoir plus : Refroidissement adiabatique – Energie Plus Le Site
Le rafraîchissement adiabatique est particulièrement efficace dans les locaux à fort volume de renouvellement d’air et exposés à la chaleur :
La technologie est moins adaptée aux zones humides ou aux bâtiments très étanches, sauf si elle est intégrée à un système de traitement d’air bien calibré.
Le rafraîchissement adiabatique offre plusieurs bénéfices majeurs pour les entreprises de la Loire :
Comme toute technologie, le rafraîchissement adiabatique présente quelques limites :
Il est donc crucial de bien dimensionner l’installation en fonction du volume d’air, de l’usage du bâtiment, et des conditions climatiques locales.
Le rafraîchissement adiabatique donne tout son potentiel quand il est intégré dans une stratégie globale de confort d’été, associant plusieurs leviers complémentaires :
• Surventilation nocturne : En favorisant l’évacuation de l’air chaud la nuit, on abaisse la température des parois du bâtiment et on améliore les performances du système adiabatique en journée.
• Façades bioclimatiques et protections solaires : brise soleil, isolation, végétalisation, …
Il faut mettre en œuvre un maximum de solutions "passives" avant d'installer un rafraichissement "actif" (consommateur d'énergie). Pour une vue d'ensemble, rendez-vous sur notre article "protections passives contre les surchauffes".
Ces combinaisons permettent d’atteindre des gains de confort notables, même sans recours à la climatisation.
Face à l’intensification des vagues de chaleur et à la nécessité de concilier confort d’été et sobriété énergétique, le rafraîchissement adiabatique représente une réponse innovante, simple et efficace, particulièrement adaptée aux entreprises de la Loire.
Économique, écologique, facile à mettre en œuvre, ce dispositif permet d’améliorer les conditions de travail dans les locaux non climatisés, sans exploser la facture d’énergie.